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jeudi 26 juillet 2012

Lettre d'un enfant ayant le déficit d'attention à son professeur

En faisant mes recherches pour de l'info sur le TOP et TDAH, comme je fais très souvent pour trouver un soupçon d'aide pour ma fille d'ado, j'ai trouvé ceci sur le site de http://lamaingauche-dico.blogspot.ca/
C'est tellement vrai et très touchant, si seulement il y avait une façon d'en remettre une copie aux enseignants qui ont de plus en plus des enfants qui apprennent différemment dans leur classe.

lettre d'un enfant ayant le déficit d'attention à son professeur
Chère madame...,

Je suis très sensible. Je fais beaucoup d'efforts mais vous ne le savez pas.
Je prends mon médicament tous les jours le matin.
Cam'aide beaucoup à me concentrer.
Vendredi dernier je l'avais oublié.

Quand je l'oublie j'entends tout, je vois tout et je ressens tout en même temps.
Tout se mélange dans ma tête.
Si vous criez je suis tout mélangé aussi dans mes sentiments.
Ca me stresse beaucoup et j'ai envie de partir mais je ne peux pas.

L'après-midi l'effet de mon médicament est parti.
Si je gigote et je n'écoute pas ce n'est pas la peine de me crier dessus
puisque ca ne sert à rien et c'est pire dans mes sentiments après.
J'essaye très fort de me contrôler mais je n'y arrive pas.

Parfois je ne comprends pas ce que vous dites.
Vous demandez si on a compris et je dis non mais vous n'entendez pas.
Plus tard je viens vous demander et vous me criez avec moi:« mais Samuel,
tu n'as pas compris, tu n'as pas bien écouté.»
J'ai écouté mais je n'ai pas bien compris.
J'ai honte devant les autres et j'ai encore plus peur.
Alors je pleure dans mon coeur mais je ne le montre pas parce que j'ai peur
d'avoir encore plus honte.

Je voudrais bien arrêter de faire tout ca et je pleure tous les soirs à cause de ca.
Parce que je voudrais bien me comporter correctement.

Parfois quand je suis très nervé l'après-midi je rend de la grande respiration.
5 fois. Ca me calme.vous plait, vous devez aussi faire ca. Je peux vous montrer.
Respirez avec le nez et soufflez avec la bouche lentement et profondément.
Pas de l'air des cigarettes, ca vous rend en colère et c'est pas bon pour vous.

S'il vous plait ne me faites pas peur. J'ai envie d'aller dans les bras de ma maman
quand vous criez et je ne pense plus qu'à ca alors je ne peux plus travailler.
Samuel
(texte cité du forum de discussion du site TDAH Belgique)

jeudi 12 juillet 2012

Manque de respect envers sa mère...je craque

Comprendre le trouble d’opposition avec provocation


Ceci n’est pas une définition d’un livre ni de psychologue. Ce n’est pas un résumé d’un des documents que j’ai lu pour aider à comprendre le TOP. Mais plutôt d’après mes expériences de vivre avec mon amour d’ado qui a un TOP souvent tyrannique, destructif et insupportable.

Depuis très jeune ma fille manifeste un comportement de TOP…..le diagnostic est venu beaucoup plus tard, vers l’âge de 11 ans.

Mais son comportement a toujours été très explosif soit de joie sois de rage. Elle est très expressive que ce soit du côté positif ou négatif.

Jeune fillette, lorsqu’elle était contente elle sautait de joie, poussait des cris, tapait des mains…même si elle l’avait voulu, elle ne pouvait pas cacher sa joie. Encore aujourd’hui, elle exprime sa joie ouvertement, parle beaucoup, accepte des câlins et veut être avec des gens qu’elle aime.

Lorsqu’elle n’avait pas à sa manière, sois une interdiction de la part de quelqu’un ou de quelque chose (ex : avoir de la difficulté à mettre ses souliers, essayer de faire quelque chose qui demande patiente, etc) elle se fâchait de façon très colérique. Lorsqu’elle avait 3 et 4 ans, elle devenait tellement fâchée qu’elle se cognait la tête sur le plancher (j’ai le cœur gros simplement en évoquant ce souvenir). A ce moment-là, je pouvais la prendre dans mes bras et attendre que la tempête se passe. C’était physiquement difficile, car elle ne voulait pas que je la touche, mais elle était encore petite. Aujourd’hui, elle manifeste beaucoup de traits dont on retrouve associé à l’adolescent avec un TOP. Langage vulgaire, défit constamment l’autorité, manque beaucoup de respect envers ses parents et elle est très violente et destructive.

J’ai développé un genre de je-me-fou-de-ma-maison-détruire trait. C’est une question de survie et je me dis qu’un jour, lorsqu’elle déménagera dans sa propre demeure, je vais recommencer à zéro et tout refaire ma maison. J’ai fait mon deuil sur ma belle maison bien décorée pour cette période dans ma vie.

Ceci dit, je tranche au manque de respect envers moi (je suis seule à la maison avec elle). Elle était partie, encore une fois pour quelques semaines et est revenue à la maison il y a une semaine. Durant ce temps elle n’a pas fait ses crises. Elle n’assume pas ce comportement autre qu’à la maison et à l’école, parfois avec ses amies (rares). Elle peut donc contrôler ses crises (en partie).

Elle a fait une crise pour quelque chose de banal (pour moi, pour nous). Elle voulait faire un lait frappé et il n’y avait plus de lait…banal comme je dis, mais c’est une opposition pour elle (car elle ne peut pas contrôler la situation) qui égale à perte de contrôle de ses émotions qui égale à une crise : langage vulgaire, lancer le verre, lancer les objets près d’elle sur le plancher, ouvrir et fermer la porte du frigo et du garde-manger tellement fort qu’elles sont brisées….et manque de respect envers moi. C’est là que j’ai craqué !

Je n’ai plus d’énergie de combattre le manque de respect de ma fille. J’en ai marre de l’entendre dire que je suis une conne, qu’elle a hâte que je meure, que je suis la pire mère du monde. Je me suis fâchée et je lui ai dit de quitter la maison, de partir et aller vivre ailleurs. J’ai dit que je ne tolérerais plus son manque de respect dans MA maison. Elle m’a regardée dans les yeux en riant et m’a dit que je n’avais pas le droit de la foutre dehors, car elle n’avait que 16 ans. Elle est restée bouche bée quand je lui ai dit que je n’avais plus d’obligation envers elle puisque justement elle a maintenant 16 ans et que je pouvais sûrement la mettre à la porte et que je le ferais sans hésitation.  C’est la première fois que je me permets de lui parler ainsi. Elle a passé la journée dans sa chambre et m’a boudée 2 jours…mais elle n’a pas fait de crise.

Je ne me fais pas d’illusion à ce que le manque de respect envers sa mère disparaisse. Je ne peux que souhaiter que mon amour d’ado devienne un peu plus mature au fil des ans et qu’elle ressente tout l’amour que j’ai pour elle.